Enfants malades

Pour l’évaluation de ce cours, il nous est demandé de mettre par écrit l’évolution de notre pensée / de nos représentations concernant les enfants malades.

Au début de cette année, ma représentation de l’enfant malade et du type 5 se résumait à : « C’est un enfant malade (chronique ou non, sévère ou non) qui travaille quand il peut et dans l’hôpital où il se trouve ». A travers les cas vus et les informations données, cette représentation a évolué.

Différents facteurs vont influencer la façon de travailler de ces enfants.

  • Lieu de leur école

Les cours suivis par ces enfant peuvent avoir lieu au domicile, à l’hôpital ou encore dans une école.

Take Off, asbl qui connecte l'enfant malade à sa classe ...

Les cours ont lieu à domicile lorsque l’état du patient lui permet de rester chez lui. Il passe alors par des plateformes pour avoir accès à distance aux cours (e-learning, EHD, ASBL classcontact,…). Il peut donc suivre soit les cours avec la classe dans laquelle il se trouvait précédemment soit des cours adaptés à distance.

Contact | l'Ecole en Couleurs

Les cours dans une école même peuvent être suivis en intégration ou en inclusion. Lorsque l’enfant est en intégration (possible dans le cas de phobie scolaire ou encore troubles d’apprentissages) il est inscrit dans le spécialisé type 5 mais également dans l’ordinaire. Il sera suivi durant un certain nombre de périodes par des professeurs du spécialisé mais suit les cours dans l’ordinaire. Dans le cas de l’inclusion (cfr. Petite Classe à L’école en couleurs), une petite classe sera mise à disposition d’élèves du type 5 (ex. : enfants atteints d’autisme ou psychose) dans une école ordinaire. Ils auront des apprentissages adaptés à leurs difficultés mais pourront tout de même être inclus dans l’école grâce à différentes activités communes avec les enfants de l’ordinaire.

Les cours à l’hôpital (Type 5) peuvent être de 2 sortes : dans une école spécialisée dans les enfants malades (ex. Break) ou dans un hôpital ou une institution connue. L’école spécialisée est plus pour les enfants qui sont convalescents et qui ne sont pas encore prêts à retourner dans l’ordinaire. La majorité de ces enfants vont cependant aujourd’hui décider de suivre les cours à domicile en attendant de pouvoir réintégrer l’ordinaire.

  • Eloignement de l’élève de ses lieux de vie ordinaires que ce soit la maison ou l’école

Beaucoup d’enfants malades doivent s’éloigner de leurs lieux de vies ordinaires pour soigner la maladie. Ils ne vont par exemple plus à l’école ou doivent être en permanence à l’hôpital et ne rentrent plus chez eux. D’autres viennent carrément de l’étranger pour se faire soigner. En plus de ne plus pouvoir rentrer chez eux, ils se trouvent parfois face à une autre culture.

  • Façon d’enseigner dans le type 5

Les enseignants du type 5 n’auront pas spécialement les mêmes objectifs que les enseignants de l’ordinaire cantonnés aux programmes.

L’école n’est pas obligatoire dans le cas de maladie. Cela veut dire que les enseignants ont pour but d’amener ces élèves à fréquenter au maximum (en fonction de la fatigue, douleurs,..) l’école.

L’ecole à l’hôpital aura trois finalités : Le développement du sujet en lui-même (confiance en soi,…), le développement du savoir du sujet et le développement de son rapport à l’autre (citoyenneté et émancipation sociale).

Au niveau du développement du sujet, entre autres, on retrouve le développement de la normalité et de la singularité de chacun d’entre eux.

Au niveau des savoirs, les deux points importants sont la continuité des apprentissages et le rapport au savoir. La continuité des apprentissages est importante pour que l’enfant puisse par exemple réintégrer l’ordinaire par après si possible mais de façon plus générale pour que l’enfant puisse être stimulé intellectuellement et être le plus autonome possible dans sa vie future. Le rapport au savoir des élèves du type 5 est souvent assez négatif et peut parfois même aller jusqu’à la phobie scolaire. Il est donc important d’améliorer ce rapport pour que la continuité des apprentissages se passe au mieux. Cela va passer par le traitement des difficultés présentées (dans le cas de troubles des apprentissages) pour casser le cercle vicieux souvent installé. Il est important également que ces enfants renouent avec les savoirs scolaires.

Au niveau du rapport à l’autre, il existe différentes manières de le développer. On peut par exemple maintenir le lien avec la classe d’origine, créer un projet, améliorer le rapport à l’institution scolaire ou en tout cas, outiller l’enfant pour qu’il puisse l’améliorer par lui-même,… L’école permet également à ces enfants de socialiser et de les distraire de leur maladie. L’enfant redevient « sujet » et non pas « objet » comme il l’est dans le cadre de sa maladie

L’école devient pour ces enfants un auxiliaire thérapeutique (moyen pour aider à l’efficacité des soins) et leur béquille scolaire (retour à une certaine normalité pendant quelques heures).

Souvent l’école est vue comme un père (qui sépare de la mère) et une mère (nourrit -> quantité de savoir à ingurgiter et régurgiter). Ce n’est pas le cas du type 5 car c’est la maladie qui sépare et qu’il n’y a pas d’évaluations. Un autre rapport à l’école est par conséquent présent.

  • Principes éthiques en type 5
    • Le soin précède l’apprentissage
    • Le savoir est impliqué dans la souffrance (rapport au savoir est différent, il faut donc y aller doucement)
    • Le savoir scolaire est un moyen de découvrir le monde, le savoir,… et non une fin en soit
    • La posture éthique est une posture clinique (Il faut faire attention au niveau de la relation professeur-élève étant donné tous les affects que ces élèves amènent)

Mon rôle en tant qu’orthopédagogue peut avoir différentes facettes :

  • Coordination entre les professionnels, les professeurs, la famille et l’enfant lui-même
  • Adaptation du matériel et de l’environnement scolaire / quotidien de l’enfant
  • Sensibilisation quant aux conséquences scolaires des troubles observés.

En conclusion, dans le type 5, il faut prendre les élèves au cas par cas, car chacun a ses difficultés que ce soit au niveau du rapport à l’institution ou au savoir, de leur maladie,….

Bibliographie :

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