Dyslexie

Lors de ce travail, il nous est demandé de trouver un article et de l’analyser. Cette analyse sera faite en mettant en évidence les redondances avec le cours et ce qu’on a appris de l’article.

« La dyslexie est un trouble spécifique des apprentissages qui se manifeste comme une difficulté à apprendre à lire chez un enfant malgré un enseignement adapté, une intelligence adéquate et un bon environnement socio-éducatif « (Habib, 2002 ;
Stoodley et Stein, 2011)

Lors du cours, nous avons vu que le trouble devait être spécifique et que l’enfant ne devait pas présenter de troubles psychologiques ou de trouble de la vision/ de l’audition.

Critères diagnostiques CIM-10 pour un trouble spécifique de la lecture :

  • Test standardisé de lecture avec un résultat qui se situe à au moins -2 écarts-types
  • Antécédents de difficultés sévères en lecture ou des résultats de tests de au moins -2 écarts-types

Origines de la dyslexie:

  • Théorie phonologique

La lecture est une activité langagière, qui nécessite le décodage des correspondances graphèmes-phonèmes, lequel est relié aux compétences d’analyse et de mémoire phonologiques (procédure sub-lexicale). Un déficit de procédure phonologique a été mis en évidence dans plusieurs études

Cela a également été mis en évidence lors du cours comme étant une difficulté observée fréquemment chez les personnes dyslexiques. Ces difficultés portent essentiellement sur la conscience phonémique.

  • Théories visuelles

Le lecteur doit analyser visuellement la séquence du mot écrit et mettre en relation cette information visuelle avec l’information phonologique issue du traitement auditif de la séquence orale correspondante.

  • Théories du traitement temporel

Un trouble du jugement d’ordre temporel est également une hypothèse comme étant à l’origine de la dyslexie. Les personnes dyslexiques ont en effet des difficultés à traiter les stimulis environnementaux brefs et rapides. Une corrélation de ce trouble avec un trouble phonologique a été observée.

Comorbidité importante avec des troubles de l’écriture

Une étude a démontré que la vitesse d’écriture est moins élevée que chez des enfants normo-lecteurs dans la copie au tableau et l’écriture de mots complexes. Cependant, elle ne diffère pas lors de tâches de copie. -> patterns grapho-moteurs automatisés mais mal construits dans la formation des lettres mais aussi dans l’orthographe.

Selon Berninger (2008), les troubles de l’écriture chez le dyslexique sont plus liés à un trouble orthographique qu’à un trouble graphomoteur. Les sujets dyslexiques auraient un défaut d’automatisation du code verbal et du code écrit au cours d’épreuves de dénomination rapide orale et écrite, qui serait corrélé au trouble orthographique. La planifications graphomotrice semble chez les dyslexiques être liée à la forme orthographique du mot et non pas à la forme de la lettre. Cela pourrait expliquer une mauvaise programmation au niveau du mot lors de l’écriture.

Des troubles du contrôle moteur chez les personnes dyslexiques ont été décrits depuis longtemps et par de nombreux auteurs. Une hypothèse d’un dysfonctionnement cérébelleux est mis en évidence par plusieurs études. Cette hypothèse a été confortée par des données en IRMf. Elle a le mérite de chercher à expliquer l’ensemble des troubles observés dans la dyslexie.

Un trouble de l’écriture chez l’enfant dyslexique pourrait relever d’un dysfonctionnement qui se situe soit au niveau des processus perceptivo-moteurs de l’écriture, soit au niveau des processus cognitifs supérieurs. Ces deux aspects pourraient être réunis dans le contexte de la dyslexie par le biais de comorbidités ou peut-être par un mécanisme commun.

Le cervelet joue un rôle dans l’ensemble du fonctionnement cognitif. L’implication du cervelet au niveau de l’écriture serait dans la composante visuo-spatiale de l’écriture et dans le contrôle moteur graphique.

Au niveau des données neuro-anatomiques, chez les sujets dyslexiques, une hypo-activation du cervelet et une réduction des influx nerveux entre cervelet et régions corticales frontales est observée.

Au niveau des données cliniques, certains dyslexique ont des fixations plus longues et moins régulières. Le nombre de retours va également diminuer lorsque l’orthographe est transparente. Ces troubles oculo-moteurs peuvent être améliorés. Des troubles de l’équilibre et de la posture ont également été observés mais ceux-ci ne sont pas systématiques et seraient plutôt en lien avec un TAC (Trouble d »Acquisition de la Coordination) et/ou un TDA/H. Il y a cependant une corrélation entre les résultats au tests de posture et de lecture.

Un déficit d’apprentissage moteur procédural est constaté dans plusieurs études.

L’hypothèse cérébelleuse a le mérite de considérer une explication commune à l’ensemble des troubles observés dans la dyslexie :
– un déficit phonologique va découler d’un mauvais traitement des informations auditives
ainsi que d’un défaut des capacités articulatoires et entraîner un trouble de la lecture;
– des troubles oculomoteurs ainsi qu’un mauvais traitement des informations visuelles
seront à l’origine de la dysorthographie;
– enfin les troubles moteurs d’origine cérébelleuse provoquent des troubles de l’écriture.

Critiques de cette théorie cérébelleus :

  • Troubles du contrôle moteur pas retrouvés de façon systématique -> simple retard de développement moteur?
  • TDA/H et TAC ont une comorbidité importante avec la dyslexie et pourraient expliquer les troubles moteurs observés.

Conclusion de la théorie cérébelleuse : celle-ci pourrait être l’explication causale d’un sous-groupe particulier de dyslexies.

Selon les auteurs, dans les troubles développementaux, la comorbidité est la règle. Des aires cérébrales différentes, sont à l’origine du TDAHA et du TAC mais le rôle du cervelet pourrait constituer un point commun entre les deux comorbidités.

Une autre théorie mise en évidence par Nicholson est l’hypothèse que la dyslexie découlerait d’une atteinte du circuit cortico-cérébelleux dans son aspect langagier.

Caractéristiques des systèmes neuronaux susceptibles d ...

A la suite de ces explications théoriques est explicitée l’étude, étant le sujet de cet article. Cette étude développe les éventuels troubles grapho-moteurs des enfants dyslexiques.

Aussi bien en écriture cursive qu’en majuscules, la vitesse de tracé des mots, c’est-à-dire la vitesse d’écriture proprement dite, n’est pas différente Les dyslexiques qui tracent à la même vitesse que les témoins perdent du temps dès qu’il y a des levers entre les segments tracés.

Ce déficit pourrait ressortir d’un problème d’apprentissage procédural dans la mesure où les levers séparent les différents éléments d’une séquence de mouvements graphiques.

Ces différentes théories ont été un apport à mes connaissances concernant l’étiologie des dyslexies.

Bibliographie :

  • Brun-Henin, F., Velay, J-L., Beecham, Y., & Cariou, S. (2012). Troubles d’écriture et dyslexie : revue théorique, aspects cliniques et approche expérimentale. Développements, 4 (13), 4-28. doi : 10.3917/devel.013.0004

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