Déficience motrice

Pour l’évaluation de ce cours, il nous a été demandé de répondre à des questions à l’aide de l’article ‘L’intégration scolaire d’un enfant déficient moteur »

Au niveau des déplacements, des difficultés seront observées. Celles-ci seront palliées grâce à différents points. Pour les déplacements du domicile à l’école :

  • Accès aux moyens de transport collectifs, à privilégier à chaque fois que possible
  • Utilisation, individuelle ou collective, de véhicules aménagés
  • Le transport par les parents avec une aide financière
Démarchages à domicile, attention

Il est important d’éviter de rajouter de la fatigue et d’assurer la régularité et la fiabilité du transport!

Pour les déplacements au sein de l’établissement :

  • Transfert de la salle de classe
  • Plans inclinés
  • Toilettes adaptées (barres d’appui, porte battante et interrupteur accessible)
  • Accessibilité de tous les locaux!!
  • Recours à une aide humaine si besoin
  • Ascenseurs

Au niveau des tâches quotidiennes, différentes difficultés peuvent être présentes. Les objets dont l’enfant a besoin peuvent être hors d’atteinte, des difficultés en lecture et en écriture peuvent être présentes tout comme des difficultés de mémoire et d’attention, … Tous ces troubles associés peuvent représenter des difficultés supplémentaires à surmonter lors de la réalisation des tâches quotidiennes. Il peut être difficile de transporter par exemple les courses pour ces personnes.

Au niveau des difficultés fonctionnelles et des adaptations, différents points sont également à mettre en évidence. Premièrement, il est important pour l’enfant de découvrir à l’avance les différents établissements qu’il va fréquenter pour vérifier l’accessibilité et pour qu’il puisse s’orienter plus facilement dans l’école. Des difficultés spatiales font par exemple partie des difficultés souvent rencontrées. Ils vont également éprouver des difficultés à lire et écrire.

  • Lecture

Parmi les personnes déficientes motrices on retrouve les cérébrolésés. Ceux-ci peuvent présenter des difficultés au niveau de la lecture tout comme les dyspraxiques. Les difficultés rencontrées seront du type confusions visuelles, saut de lignes ou encore des difficultés à lire des sons complexes ou selon le découpage syllabique. Différentes adaptations peuvent être mises en place :

  1. Adapter le texte à lire (espacement, segmentation en unités-mots, contraste visuel graphisme – fond)
  2. Favoriser une lecture continue à l’aide de repères (Son doigt, repères visuels colorés, …)
  3. Permettre à l’enfant de prendre conscience que son champ de vision est restreint (ex. : héminégligence)
  4. S’appuyer sur la verbalisation (faciliter la représentations visuelles par des comparaisons ex. pomme croquée pour le c, ordinateur avec synthèse vocale, …)
  5. Utiliser autant que besoin des procédures analytiques sans faire l’impasse sur le sens de ce qui est lu (cache, …) -> attention au plaisir de lire! (lecture de textes signifiants,…)
  • Ecriture

Des difficultés tant motrices que perceptives peuvent être présentes et perturber l’écriture. Au niveau moteur cela peut être du à une déficience au niveau des muscles (spasticité, faiblesse,….) et une motricité fine insuffisamment développée. Au niveau perceptif, on peut rencontrer une diminution du champ visuel ou encore des troubles du regard au niveau de la spatialisation. Ces derniers sont particulièrement présents lors de dyspraxies visuo-spatiales. Différentes adaptations peuvent être mises en place :

  1. Être attentif à la posture de l’élève
  2. Adapter le support d’écriture
    1. Le choix du plan de travail (plan incliné, plan vertical à grade échelle,…)
    2. La nature du support (ardoise Velleda, …)
    3. Le position de la feuille (fixer la feuille après le positionnement,…)
    4. La présentation de la feuille (cahiers traditionnels, feuille blanche avec lignage simple, repères de couleur,…)
  3. Adapter l’outil scripteur (taille et épaisseur de l’outil, mollesse de son extrémité,…)
  4. Adapter le mode d’écriture (écriture cursive, script,…)
  5. Solliciter la mémoire visuelle (copier un mot après l’avoir « photographié » au niveau de la mémoire)
  6. Pallier les difficultés de la perception visuelle
    1. En sollicitant le langage (guider verbalement,…)
    2. En favorisant la mémoire kinesthésique (suivre le tracé en grand relief des lettres,…)
    3. En utilisant l’ordinateur
  7. Limiter si besoin l’écriture (limiter la prise de notes grâce à des photocopies et des abréviations, ordinateur, …)
  8. Tolérer un graphisme malhabile si lisible

L’utilisation de l’ordinateur demandera cependant un temps d’adaptation et il ne faut pas non plus limiter de façon exagérée l’écrit. Une utilisation d’un clavier caché peut aider lors de difficultés spatiales.

Etant donné ces différentes difficultés, un recour à une équipe pluridisciplinaire avec une logopède, une psychmotricienne,… est nécessaire.

Au niveau des difficultés scolaires rencontrées, en plus des possibles difficultés en lecture et en écriture, ils peuvent également présenter des difficultés au niveau des mathématiques. Une importance élevée est donné aux apprentissages de base étant donné que ceux-ci vont former le socle sur lequels les futurs apprentissages vont se construire. Voici quelques difficultés qu’on pourrait rencontrer :

  • Pour le dénombrement d’une collection
    • gérer des coordinations complexes ( coordination de la correspondance terme à terme avec le déroulement oral de la comptine)
    • Etablir une concordance entre différentes représentations du nombre (Concordance entre le subitizing et et la correspondance terme à terme)

Pour faciliter pour ces enfants le dénombrement, l’on peut utiliser des collections d’objets déplaçables. Cela permet à l’enfant d’avoir un espace plus grand et de pouvoir organiser ses collections (en ligne, avec un intervalle suffisamment grand mais pas trop). L’enfant peut également avoir recours à différentes stratégies (ralentir ou accélérer la comptine orale, mettre à l’écart ceux déjà dénombrés et ne dire le mot-nombre uniquement quand c’est fait,…) ou encore s’appuyer sur les compétences de ses camarades qui l’accompagneront.

  • En numération

Des difficultés à retenir les mots-nombres et d’écrire ces mots avec les symboles indo-arabes peuvent être présentes. Des difficultés au niveau spatial vont également complexifier la tâche (inversions de chiffres,…) tout comme des troubles du langage (erreurs de type lexical ou syntaxiques)

Pour pallier à ces difficultés on peut utiliser des supports facilitant la mémorisation grâce à des supports écrits (ligne numérique, tableau de correspondance, utiliser des repères spatiaux,…) et développer les connaissances des règles qui organisent les chiffres dans la suite numérique écrite.

  • En calcul

La disposition spatiale en tableau des opérations pose de grosses difficultés à ces enfant en lien avec le déficit spatial. Pour éviter ces difficultés, on peut limiter la disposition des opérations en colonnes et développer l’apprentissage du calcul et de ses règles. Un appui important sur le calcul mental sera donc nécessaire.

A cause de leurs difficultés et parfois de leurs maladies, ces élèves auront souvent besoin de temps supplémentaire pour les travaux etc. Il faut donc s’adapter au rythme de l’élève. Les évaluations peuvent également se révéler plus compliquées pour eux et doivent être adaptées à leurs capacités. Toute tâche nécessitant une habilité gestuelle et une prise d’information visuelles sera plus complexe pour ces personnes pour toutes les raisons mentionnées tout au long du travail. Une conscience de ces difficultés par les professeurs et des adaptations devront être présentes pour combler ces difficultés.

En conclusion, la déficience motrice peut être accompagnée de difficultés multiples qui vont entraver l’enfant dans la plupart des matières. Une conscience de ces difficultés et des aménagements adaptés devront dès lors être présents tout au long de leur scolarité et par la suite de leur parcours professionnel.

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